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Guide

La communication interne en entreprise : enjeux, outils et bonnes pratiques

Le guide complet pour tout savoir sur la communication interne, ses enjeux, ses avantages et les outils pour la renforcer

1. Définition et enjeux de la communication interne

Qu’est-ce que la communication interne et pourquoi est-elle essentielle ?

La communication interne renvoie à l’ensemble des processus et actions déployées au sein d’une organisation et destinés à ses collaborateurs.

La communication interne est un outil permettant de viser plusieurs objectifs : favoriser les échanges entre collaborateurs, renforcer leur niveau d’engagement et de motivation, faciliter le partage de l’information au sein de l’organisation ou encore promouvoir la culture interne de l’entreprise auprès des salariés.

Le rôle de la communication interne a gagné en importance au fil des années en raison de la reconnaissance de son utilité et de son impact sur la productivité, la cohésion et l’engagement des collaborateurs.

Les organisations ont pris conscience qu’une communication interne maîtrisée et efficace permet de garder les collaborateurs informés rapidement, et donc de :

  • Faciliter la prise de décisions ;
  • D’aligner équipes et directions sur les stratégies de l’entreprise ;
  • Réduire les erreurs en interne ;
  • Gérer plus facilement les crises internes ;
  • Faire des collaborateurs les premiers ambassadeurs de l’entreprise en créant une culture d’entreprise forte à laquelle ils peuvent se rattacher.

La communication interne se veut donc essentielle dû à son large impact sur la capacité des organisations à s’organiser et à être productives sur la durée.

La communication interne est l’un des piliers de l’engagement et de la coordination des collaborateurs en entreprise.

Quels sont les différentes formes de communication interne ?

La communication interne peut prendre 3 formes différentes : la communication motivationnelle, opérationnelle et interpersonnelle.

La communication motivationnelle : elle vise à renforcer et à maintenir le niveau de motivation des collaborateurs en leur partageant les actualités de l’entreprise mais aussi les stratégies mises en place, sa vision, les résultats obtenus, etc. L’objectif ici est de créer un lien de confiance entre l’organisation et les équipes dans le but d’encourager les collaborateurs à s’impliquer davantage afin de renforcer leur productivité.

La communication opérationnelle : Elle désigne toutes les actions de communication mises en place pour soutenir l’activité de l’organisation. Sa finalité est de faciliter la mise en œuvre de stratégie et d’optimiser les processus en partageant des informations claires et précises aux collaborateurs, partenaires et clients de l’entreprise. Elle peut ainsi porter sur des critères de performances, de sécurité, mais aussi des formations ou des campagnes promotionnelles, bref, tout ce qui permet d’appliquer la stratégie établie par l’organisation.

La communication interpersonnelle : La communication interne n’est pas toujours maîtrisée par l’organisation et c’est précisément à cela que renvoie la communication interpersonnelle. Cette forme de communication renvoie aux interactions quotidiennes entre les membres de l’organisation. Même si elle ne découle pas de la direction de l’entreprise, elle a néanmoins un impact sur la cohésion sociale de la structure et sert la performance collective de l’organisation.

Outre ces 3 formes de communication, on retrouve également 3 types de communications : la communication descendante, ascendante et horizontale. Ces 3 types de communication se mêlent et se confondent avec les 3 formes de communication que nous venons de voir.

  • La communication descendante renvoie aux informations qui partent de la direction pour ensuite être partagées aux collaborateurs.
  • La communication ascendante, à l’inverse, permet aux salariés de faire remonter des informations, leurs idées ou leurs préoccupations à la direction.
  • La communication horizontale renvoie quant à elle aux échanges entre services et qui ne suivent pas une logique hiérarchique du haut vers le bas. Elle favorise la collaboration et le partage d’informations entre équipes.
L’une des finalités de la communication interne est de faciliter la mise en oeuvre de la stratégie de l’organisation en partageant des informations claires et précises aux collaborateurs.

Comment la communication interne influence-t-elle la culture d’entreprise ?

Au fil du temps, les organisations ont réalisé que le salaire et les horaires de travail n’étaient pas des garanties suffisantes pour motiver et fidéliser les salariés. Les collaborateurs ont besoin d’avoir le sentiment de faire partie d’un collectif et de participer à une vision, à un projet commun.

Ce sentiment d’appartenance découle directement de la culture interne de l’organisation, culture qui s’inscrit et se construit elle-même dans une stratégie de communication interne. La communication interne influence la manière dont les valeurs, la vision et les objectifs sont compris et adoptés par les collaborateurs.

Elle permet également de créer un climat de travail basé sur la confiance, de valoriser les réussites des salariés, d’encourager le partage d’idées entre différents niveaux hiérarchiques ou encore d’encourager la collaboration et de favoriser l’innovation et la prise de risques au sein des équipes.

2. Les tendances de la communication interne en 2025

Quelles sont les principales tendances de la communication interne en 2025 ?

La communication interne a connu et connaît encore de profonds changements dû à la multiplication des canaux et outils numériques qui la font vivre. On note plusieurs tendances fortes en 2025.

La communication hybride et asynchrone : avec la crise sanitaire de 2020 et l’adoption accélérée du télétravail, les collaborateurs ont désormais l’habitude de travailler de différents endroits géographiques : depuis leur domicile, les locaux de l’entreprise ou des espaces publics. Un mode de travail hybride basé sur la flexibilité qui a entraîné une forte adoption des solutions collaboratives par les organisations (intranet, réseau social, Digital Workplace…) de par leur capacité à connecter les salariés entre eux et à leur permettre d’échanger de manière flexible.

L’utilisation du format vidéo : outil déjà très utilisé pour gagner en visibilité et acquérir de nouveaux clients, la vidéo est également un format plébiscité par les organisations pour communiquer auprès de leurs collaborateurs. D’après une étude de Forbes, les collaborteurs retiennent 95% du message délivré à travers une vidéo, en faisant ainsi un média particulièrement puissant pour communiquer des informations importantes. Adaptées au format court, les vidéos sont aussi un excellent moyen de communiquer sur les valeurs et la culture de l’organisation et renforcer l’engagement des collaborateurs.

Intelligence artificielle et automatisation : Difficile de parler de communication interne en 2025 sans aborder la question de l’IA. L’intelligence artificielle se diffuse progressivement dans tous les usages liés à la communication interne. Elle facilite le partage et l’accès aux informations de l’entreprise grâce aux chatbots, aide les communicants à gagner du temps en générant du contenu de qualité grâce à l’aide à la rédaction, et automatise certaines tâches administratives comme la gestion des mails ou la planification de réunions.

Son impact se veut de plus en plus large et on pourrait ajouter à la liste de ses usages une centralisation plus facile des données et une personnalisation plus poussée des messages adressés aux collaborateurs.

D’ailleurs, l’étude « les enjeux 2025 des communicants » menée par Occurrence (groupe IFOP) en collaboration avec l’Association nationale des communicants indique que « pour 1 répondant sur 2, l’IA est une opportunité qui constitue un changement profond pour leur métier avec un enjeu d’adaptation ».

L’intelligence artificielle est considérée comme une source d’opportunité pour les communicants et voit ses usages se multiplier au sein des organisations comme la rédaction et la traduction de contenus et l’automatisation de certains process.

L’éco-responsabilité numérique : La responsabilité sociale et environnementale est aujourd’hui un enjeu de premier plan pour les organisations. Son importance s’explique par la place qu’occupe la question environnementale au sein du débat public et par la multiplication des réglementations qui y sont liées.

Longtemps considéré comme une source de pollution secondaire et totalement négligeable, le numérique est aujourd’hui perçu comme un secteur dans lequel il est nécessaire de réglementer les pratiques et les outils afin d’en minimiser l’impact sur l’environnement.

En plus d’influencer l’image de marque et la réputation des organisations, la RSE constitue aussi une attente réelle du côté des collaborateurs qui souhaitent travailler pour des entreprises pleinement engagées sur cet enjeu. Les organisations sont ainsi de plus en plus nombreuses à prêter attention à l’impact carbone de leurs outils de communication.

Comment les nouvelles générations influencent-elles la communication interne ?

Nées dans un environnement immergé dans le numérique, les nouvelles générations (Gen Z et Alpha) influencent la communication interne des organisations de par leurs attentes et leur façon de partager et de consommer de l’information au quotidien.

Les nouvelles générations accordent beaucoup d’importance à la transparence, l’inclusion et l’authenticité des marques. Elles souhaitent travailler pour des organisations qui représentent et même incarnent quelque chose. Elles sont prêtes à accorder leur loyauté aux organisations dont les valeurs sont pleinement représentées dans leur culture et reflétées dans leurs messages.

Concernant les outils, selon une étude de Barclays LifeSkills97 % des 18-24 ans souhaitent montrer leur personnalité à travers leurs interactions au bureau, mais 4 sur 10 ont du mal à le faire par courrier électronique et préfèrent se tourner vers les plateformes de messagerie en temps réel. Plateformes qu’elles ont l’habitude d’utiliser dans leur vie quotidienne et qui ouvrent la voie vers une communication moins lourde et moins formelle. Un constat qui pousse les organisations à se tourner vers des outils plus flexibles et diversifiés dans leur manière de communiquer de l’information, au détriment du mail.

Les générations Z et Alpha ont l’habitude de communiquer avec des plateformes de messagerie en réel, qu’elles jugent plus simples et efficaces pour communiquer.

3. Le coût d’une mauvaise communication interne

La communication interne : importante… mais négligeable

La communication interne évolue de façon continue autant dans ses outils que dans ses contenus. Elle est également de plus en plus perçue comme un levier puissant pour renforcer l’engagement et la productivité des salariés. D’après le site Soocial[1], 96 % des chefs d’entreprise estiment qu’une communication efficace est essentielle pour un environnement de travail à distance ou hybride productif et, d’après le site Pumble[2], les équipes qui communiquent de manière efficace voient leur productivité augmenter de 25%.

Pourtant, selon une étude de l’Observatoire de la vie au travail[3], environ 25% des employés français estiment que la communication interne de leur entreprise est insuffisante et la France, d’après une étude du cabinet Gallup, occupe la 38ème place du classement des pays en matière d’engagement salariés avec seulement 7% des salariés français interrogés dans leur travail.

La communication interne est donc paradoxalement considérée comme une condition nécessaire à la productivité et l’engagement des collaborateurs… tout en restant trop peu développée au sein des entreprises françaises.


[1] 40 Workplace Communication Statistics To Watch Out For (2025)

[2] Workplace Communication Statistics in 2025

[3] La Communication Interne et la RSE: Les Nouveaux Défis des Entreprises Françaises

Les coûts d’une mauvaise communication interne

Pourtant, les conséquences d’une mauvaise communication interne sont bien réelles et peuvent lourdement impacter l’activité d’une organisation.

Diminution de l’engagement et de la productivité

Les collaborateurs sont les premiers à payer la rançon d’une communication négligée. Sans visibilité sur la vision et les objectifs de l’organisation et sans accès aux informations nécessaires à leur métier, les salariés perdent du temps à chercher l’information, ce qui finit par générer de la frustration et donc à terme à les désengager et à les rendre moins productifs dans leur travail.

Erreur et failles

En plus de l’impact sur leur capacité à s’engager dans la vie de l’organisation, une mauvaise communication interne augmente les risques d’erreurs au sein des équipes. Les collaborateurs ne savent pas où chercher les informations, en plus de ne pas avoir de visibilité sur les règles et les processus de l’entreprise.

Une situation comme celle-ci pourra les conduire à commettre des erreurs qui peuvent déboucher sur la perte de données sensibles ou l’intrusion de hackers dans le système IT de l’organisation. Rappelons que sur les 380 000 attaques réussies en France en 2022, 330 000 ont touché les PME[1] et que 75% des cyberattaques provoquées proviennent d’erreurs humaines.


[1] Les enjeux de la cybersécurité 2025

Une mauvaise communication interne augmente le risque d’erreurs chez les collaborateurs qui peuvent déboucher sur la perte de données sensibles.

Fragilisation de la culture interne

Si les collaborateurs sont impactés individuellement par une mauvaise communication interne, l’aspect collectif de l’organisation n’est (malheureusement) pas en reste.

Diminution des échanges entre collègues, détérioration de l’ambiance au travail, renforcement des silos existants et création d’un climat peu propice à la collaboration : la culture interne d’une entreprise a impérativement besoin de la communication pour se développer.

Sans elle, la culture interne propre à l’organisation ne peut être mise en avant et encore moins se renforcer dans le temps. Bref, chaque collaborateur finit par adopter une posture individualiste, à se désengager, ce qui affecte d’autant plus la communication globale de l’entreprise.

Absentéisme et turnover

L’aboutissement d’une mauvaise ambiance au travail et d’un désengagement progressif des salariés est, sans surprise, une hausse de l’absentéisme et du turnover. Les deux représentent des coûts importants pour les organisations. D’après une étude de l’institut Sapiens datant de 2018[1], « le coût caché de l’absentéisme au travail » s’élèverait à près de 107,9 milliards d’euros en France, pour une perte de 4000€ environ par salarié.

Le turnover coûte lui aussi très cher. D’après le cabinet de management Moman[2], le remplacement d’un salarié coûte en moyenne 6 à 9 mois de salaire à l’entreprise. Bien entendu, le coût du turnover varie en fonction de plusieurs paramètres, comme le salaire du collaborateur et les frais de formation investis, mais on estime le coût de remplacement d’un salarié expérimenté équivalent à 150% de son salaire.


[1] France : le coût de l’absentéisme au travail évalué à 107 milliards d’euros par an

[2] Quel est le coût du turnover en entreprise ?

4. Comment construire sa stratégie de communication interne ?

Pourquoi construire une stratégie de communication interne ?

Une stratégie de communication interne est le plan d’action qui permet de définir les objectifs que l’organisation souhaite atteindre en termes de communication et les différents moyens qu’elle compte déployer sur une période donnée afin de les atteindre.

Un prérequis indispensable à une communication interne fluide et impactante mais qui est pourtant encore négligée par beaucoup d’organisations : selon une enquête menée par OpinionWay pour l’Association française de la communication interne en 2023, seulement 54% des entreprises françaises interrogées ont une stratégie de communication interne formelle en place.

Construire une stratégie de communication interne sert pourtant autant le top management que les salariés d’une organisation. Elle permet tout d’abord aux responsables de la communication interne de l’entreprise de communiquer un plan d’action précis et mesurable, et donc de montrer l’impact de la communication sur les performances des collaborateurs. Ensuite, les équipes bénéficient aussi de la stratégie en ayant une visibilité claire sur les moyens mis à leur disposition pour accéder aux informations relatives à l’entreprise ou nécessaires à leur métier.

Comment construire une stratégie de communication interne ?

Bien sûr, construire une stratégie de communication ne se fait pas comme cela : elle est le fruit d’une approche structurée et d’un processus de réflexion et d’observation basé sur l’organisation qui la déploie. Intéressons-nous aux étapes à suivre pour créer un plan de communication sur les besoins de son organisation.

Analyse de l’organisation et de ses besoins

Pour créer une stratégie réaliste, encore faut-il savoir d’où l’on part. La première étape sera donc de faire le bilan de sa communication interne via une analyse poussée de son organisation afin d’en identifier les outils, les habitudes, les points forts et les axes d’amélioration.

Pour cela, les indicateurs constituent une mine d’or d’information. Il en existe deux types : les indicateurs qualitatifs et les indicateurs quantitatifs. La première catégorie renvoie à la perception des collaborateurs vis-à-vis de la communication globale de l’entreprise : ont-ils facilement accès aux informations dont ils ont besoin, aux documents, ont-ils une bonne visibilité sur les objectifs et les enjeux de l’organisation, sont-ils satisfaits des outils internes, etc.

La seconde catégorie d’indicateurs, les quantitatifs, sont plus concrets car relatifs aux statistiques des canaux de communication. Le taux d’ouverture de mails ou des newsletters internes, le taux de connexion à l’intranet de l’entreprise, le nombre de téléchargement de l’application mobile par les collaborateurs terrain…

L’analyse de ces indicateurs permet à l’entreprise d’identifier les points qu’elle souhaite améliorer et, à partir de ces points, de se fixer des objectifs.

Définition des objectifs

Toute stratégie de communication interne doit reposer sur des objectifs concrets. L’approche SMART est l’une des méthodes les plus utilisées dans la définition d’objectifs :

S pour spécifique : Quels sont les objectifs précis à atteindre ?

M pour Mesurable : Comment l’organisation peut-elle mesurer les progrès réalisés vers la progression des objectifs fixés ?

A pour Atteignables : L’entreprise est-elle en capacité d’atteindre les objectifs fixés au vu des moyens à sa disposition ?

R pour Réaliste (on parle aussi d’objectifs pertinents) : Les objectifs sont-ils pertinents par rapport à ceux de l’organisation ?

T pour Temporel : A quelle échéance les objectifs doivent-ils être atteints ?

L’approche SMART est notamment utilisée dans la gestion de projets tant elle permet d’encadrer la définition d’objectifs et éviter ainsi aux chefs de projets de partir dans tous les sens et de se fixer des objectifs irréalistes ou impossibles à mesurer.

La méthode SMART est très utilisée dans le cadre de la gestion de projets en raison de sa capacité à cadrer la définition d’objectifs.

Segmenter ses cibles

L’étape suivante sera de segmenter les collaborateurs en différents groupes : les départements de l’organisation, les collaborateurs terrain, ceux à l’étranger, ceux ayant moins d’un an d’ancienneté dans l’entreprise, etc.

La segmentation est importante pour plusieurs raisons. Les collaborateurs n’ont pas les mêmes attentes ou besoin en matière d’informations. Les segmenter permet donc d’affiner les messages qui leur sont adressés pour répondre spécifiquement à ces besoins.

Ensuite, en plus des messages, les canaux utilisés pour les atteindre ne seront pas nécessairement les mêmes non plus. Les collaborateurs sur le terrain utiliseront davantage leur smartphone pour accéder aux actualités de l’entreprise que ceux présents sur site, par exemple.

Enfin, utiliser les canaux et envoyer les messages les plus pertinents en fonction des salariés impacte directement l’engagement des collaborateurs. Recevoir des informations qui leur sont spécifiquement dédiés renforcera leur sentiment d’être écoutés et compris par l’organisation.

Choix des canaux et supports de communication

Après l’étape de la segmentation, vient celle du choix des canaux de communication. Autrement dit, les outils que l’organisation va adopter et déployer pour communiquer auprès de ses équipes.

Un choix influencé par plusieurs facteurs. Des facteurs internes tels que la segmentation et le budget de la structure mais aussi des facteurs externes comme l’ergonomie de l’outil, son champ fonctionnel ou encore la politique d’utilisation et de protection des données de l’éditeur en question.

Les organisations disposent aujourd’hui d’un vaste choix en matière d’outils de communication. Certaines se tournent vers l’intranet pour fluidifier leur communication descendante et donner davantage de visibilité à leur culture interne. D’autres préfèrent privilégier la rapidité des échanges offerte par les messageries en temps réel ou la collaboration transversale et une communication plus forte entre leurs services grâce au réseau social d’entreprise.

S’il n’est pas rare de voir plusieurs outils de communication coexister au sein d’une même organisation, de plus en plus de structures se tournent vers des solutions de communication unifiée. Des solutions collaboratives « tout-en-un » qui réunissent tous les collaborateurs d’une même entreprise dans un espace numérique unique tout en permettant aux utilisateurs d’ajuster chaque communication selon l’audience visée.

Créer un calendrier éditorial

La segmentation est faite, le ou les outils de communication déployés, vient donc l’étape du calendrier éditorial. Le calendrier éditorial est le meilleur moyen pour planifier une stratégie sur la durée et ainsi assurer une communication cohérente et régulière au sein de l’organisation.

Il sert également à anticiper les thèmes, les événements et les messages clés qui marqueront le quotidien de l’entreprise tout au long de l’année. Grâce à lui, l’organisation a la capacité de maintenir le niveau d’engagement des collaborateurs en leur partageant des informations actualisées et pertinentes sur la durée.

Le calendrier éditorial permet aussi de faire de la communication interne un enjeu global de l’organisation : il aligne la communication avec les objectifs stratégiques de l’entreprise et permet de communiquer autour des valeurs de cette dernière, mettant ainsi en avant sa culture interne auprès des équipes.

Analyse et suivi

À présent que tout est en place, la dernière chose à faire consiste à mettre en place des indicateurs et des processus de suivi. L’objectif est simple : suivre l’impact de la stratégie établie, et des actions déployées pour la mettre en œuvre, sur sa communication interne.

Une stratégie est rarement quelque chose de figée dans le temps : elle évolue et peut être adaptée si la situation et les objectifs de l’entreprise évoluent également. D’où l’importance de mettre en place un suivi régulier de sa stratégie au travers d’indicateurs ou de KPIs.

Taux de connexion, taux d’ouverture, taux de participation ou encore de satisfaction : Il en existe une multitude et ils dépendent directement des outils de communication utilisés par les collaborateurs. Si vous souhaitez en savoir plus sur pourquoi et comment mesurer efficacement votre communication interne, rendez-vous dans la partie dédiée un peu plus bas dans le guide.

Les KPIs (ou indicateurs de performance) sont des outils indispensables pour mesurer la portée et l’impact des actions et outils de communication déployées au sein d’une organisation.

5. Comment mesurer sa communication interne ?

Pourquoi mesurer sa communication interne ?

Si la communication interne mérite d’être renforcée au travers d’une stratégie, elle mérite également d’être mesurer et évaluer sur la durée. Quelque chose qui peut sembler évident sur le papier… mais qui ne l’est pas tant que ça dans la réalité : d’après le centre de formation Civitime, plus de 60% des communicants ne mesurent pas leurs actions de communication interne[1].

Mesurer l’application d’une stratégie de communication interne se révèle pourtant aussi indispensable que la mise en place de la stratégie elle-même.

Nous l’avons déjà précisé dans la partie dédiée à la création d’une stratégie de communication interne : mesurer les actions de communication réalisées tout au long d’une période permet de pleinement évaluer leur impact et leur portée sur la communication globale de l’entreprise. La nouvelle application est-elle adoptée par les collaborateurs ? Les équipes sont-elles satisfaites du dernier événement organisé par la boîte ? Le nouveau format de newsletter est-il plébiscité en interne ? etc.

La seconde raison touche à la visibilité de la direction générale sur la communication de l’entreprise et les efforts déployés pour la renforcer. Recourir à des indicateurs fournit des arguments concrets pour démontrer l’impact et le retour sur investissement (le fameux ROI) de la communication sur la croissance et les performances de l’entreprise à la direction.

Enfin, l’utilisation de KPIs et d’indicateurs ouvre la voie à une communication interne plus ciblée, mieux maîtrisée et basée sur des données. Il sera alors plus facile pour le service communication d’identifier les axes à renforcer à l’avenir et où concentrer ses efforts.


[1] Les nouveaux enjeux de la communication interne

Comment mesurer sa communication interne ?

Pour mesurer efficacement sa communication interne, ce ne sont pas les outils et les indicateurs qui manquent ! Pour ce qui est des indicateurs de performance, il en existe une multitude et ces derniers varient selon les outils et canaux de communication utilisés. Intéressons-nous à certains d’entre eux et à leur utilité.

  • Le taux de connexion : Mesure la fréquence à laquelle les collaborateurs se connectent aux solutions de communication de l’entreprise. Un taux de connexion élevé indique que les salariés utilisent régulièrement les outils mis à leur disposition.
  • Le taux d’ouverture :  utilisable dans le cadre d’une campagne mailing ou d’une newsletter interne, le taux d’ouverture indique le pourcentage de destinataires ayant ouvert le mail ou le message par rapport à l’ensemble des destinataires concernées. Un excellent indicateur pour évaluer l’impact d’une action précise sur les salariés.
  • Taux d’adoption des applications : Nous l’avons dit, beaucoup de solutions de communication proposent aujourd’hui un grand nombre de fonctionnalités différentes, toutes liées à la communication. Certaines sont comprises dans la version de base de l’outil tandis que d’autres sont déployables sous la forme d’applications, à l’image de ce que propose Jamespot avec le Jamespot Store, son store applicatif. Le déploiement d’une application est fait pour renforcer un usage existant ou en pousser un nouveau. Regarder de près le nombre de téléchargements de l’application permet donc de mesurer le succès de cette dernière et de déterminer si elle apporte une réponse aux besoins des collaborateurs.
  • Le taux d’engagement : Si le taux de connexion est important, il est essentiel de le coupler avec le taux d’engagement. Après tout, ce n’est pas parce que les collaborateurs se connectent à l’outil qu’ils sont forcément engager dans son utilisation. Le taux d’engagement permet de déterminer cela. Le nombre de lectures sur les articles, de commentaires, de likes, les rebonds sur les contenus partagés, sont des indicateurs efficaces pour savoir si les collaborateurs ont souvent recours à l’outil pour s’informer et communiquer.

Si les KPIs et autres indicateurs chiffrés sont importants, il ne faut pas pour autant négliger l’importance des indicateurs qualitatifs. Obtenir des données chiffrées pour mesurer l’impact des actions menées est important mais elles ne sont pas suffisantes pour autant. Demander l’avis des collaborateurs à travers des enquêtes, sondages et questionnaires personnalisés est aussi un très bon moyen d’obtenir de précieuses informations. Les entretiens individuels et d’équipes permettent également d’aborder l question de la communication et de mieux comprendre les attentes des salariés dans ce domaine.

6. Quelles solutions collaboratives pour renforcer sa communication interne ?

Les principaux outils collaboratifs du marché

Vers quelles solutions de communication les organisations peuvent-elles aujourd’hui se tourner pour appliquer leur stratégie et renforcer la communication interne de leur entreprise ?

Les outils de communication ont évolué au fil des années et ont aujourd’hui comme point de commun de proposer un éventail de fonctionnalités toujours plus larges à leurs utilisateurs. Une aubaine pour les communicants qui disposent à présent d’une multitude de moyens différents pour communiquer auprès de leurs équipes, le tout, le plus souvent, via un seul outil.

Voyons ceux qui ont su se démarquer et sont aujourd’hui plébiscités par les organisations.

L’intranet

Outil incontournable dans les années 90, l’intranet est le réseau informatique interne d’une organisation et uniquement accessible par ses membres.  Sa structure se compose de différentes pages (ou portails), chacune proposant ses propres applications et contenus selon l’audience auxquelles elles sont destinées.

Il est l’outil de communication descendante par excellence en raison de sa capacité à fluidifier le partage d’informations auprès des collaborateurs. Les organisations y ont recours lorsqu’elles souhaitent centraliser et mettre en avant les informations, ressources et protocoles de l’entreprise.

L’intranet a connu une baisse de popularité dans les années 2020 avec l’émergence des premiers réseaux sociaux d’entreprise. Des outils beaucoup plus axés sur la collaboration et les échanges transverses. Une concurrence qui a amené l’intranet à évoluer et à proposer à son tour des fonctionnalités collaboratives (like, commentaire, repartage…), pour être de nouveau l’une des solutions collaboratives les plus utilisées par les organisations à l’heure actuelle.

Les 3 avantages de l’intranet selon l’étude 2023 du cabinet Arctus :

  • La fluidification de la communication interne (69% des répondants)
  • L’accroissement de l’efficacité opérationnelle des organisations (59%)
  • L’amélioration de la capitalisation et la transmission des savoirs (59%)
L’intranet est un outil qui brille encore aujourd’hui par sa capacité à aligner les collaborateurs autour d’une communication unifiée, avec un accès facilité aux informations et ressources de l’entreprise.

Le réseau social d’entreprise

Le réseau social d’entreprise est d’abord né dans la sphère publique, à travers Facebook, avant de faire irruption dans la sphère professionnelle.

Sa structure repose sur un système de groupes (ou de communautés) et d’un flux d’activités (ou social wall.) Chaque utilisateur rejoint plusieurs groupes selon son rôle et ses responsabilités dans l’organisation. L’ensemble des informations et actualités partagées dans les différents groupes de l’utilisateur sont ensuite agrégées et présentées dans le flux d’activité.

Contrairement à l’intranet dont la fonction principale est de faciliter la communication descendante, le réseau social d’entreprise est un outil utilisé pour renforcer les échanges transverses et favoriser la collaboration entre les salariés et les services de l’entreprise.

Les collaborateurs peuvent voir les projets et annonces de groupes auxquels ils n’appartiennent pas nécessairement (selon la politique de gouvernance de l’entreprise, certains groupes peuvent être rendus totalement invisibles aux yeux de ceux qui n’en font pas partie), encourageant ainsi le partage d’informations transverses à l’échelle de toute l’entreprise.

La messagerie d’équipe

Tout comme le réseau social d’entreprise, la messagerie d’équipe a connu une forte ascension auprès des particuliers avant d’être utilisé par les professionnels. Son fonctionnement est donc connu de tous : des canaux de conversation dans lesquels chaque utilisateur peut envoyer des messages à des groupes dédiés ou des utilisateurs spécifiques.

L’intérêt d’une messagerie d’équipe se veut également très simple : une communication instantanée, simple et efficace grâce à des messages rapides. Elle a comme avantage d’être un outil déjà connu des collaborateurs, ce qui facilite d’autant plus son déploiement et son appropriation par les équipes.

Son plus gros défaut réside dans son incapacité à classer les informations et permettre à l’entreprise de capitaliser sur son savoir sur le long terme. La communication se veut rapide, certes, mais retrouver un document partagé ou une information précise se révèle très compliqué comparé à la capacité d’un intranet ou d’un réseau social d’entreprise de classer les ressources internes.

Un indispensable donc mais rarement suffisant pour axer sa communication interne sur l’intelligence collective.

Le réseau social d’entreprise se structure autour d’un flux d’activités, ou social wall, qui est alimenté par les actualités des groupes auxquels appartient l’utilisateur. Il favorise la communication transversale et encourage la collaboration.

La suite bureautique

Une suite bureautique est, comme son nom l’indique fort bien, une suite logicielle dédiée à la bureautique ou autrement dit, un ensemble de logiciels mis à la disposition des professionnels dans le but de renforcer leur productivité en les aidant dans leurs tâches quotidiennes.

Même si elles peuvent varier d’une suite à une autre, les suites bureautiques offrent le plus souvent accès au même type d’applications : un outil de traitement de texte

  • Un outil de présentation ;
  • Un tableur ;
  • Un calendrier ;
  • Un outil de gestion des mails ;

Une suite bureautique est donc principalement axée sur les performances et la productivité des salariés en facilitant les tâches courantes au travail. Mais elle est tout de même à considérer comme un outil de communication, bien qu’elle ne soit pas exclusivement dédiée à cette fonction.

Elle donne accès à des fonctionnalités de collaboration en temps réel, en permettant par exemple à plusieurs utilisateurs de travailler sur le même document.

Un classique de la collaboration numérique qui constitue une base solide à laquelle peuvent venir se greffer par la suite d’autres outils pour amener davantage de transversalité et de collaboration.